La Provence, terre de blé.
Derrière ses 800 km de façade maritime, la Région SUD offre de superbes paysages et de saisissants contrastes entre les zones de haute montagne, les garrigues et reliefs côtiers, les coteaux viticoles et les plaines qui bordent le Rhône avant de s’épanouir en son delta. C’est précisément là que se concentrent les cultures céréalières. Sur près de 90 000 hectares (ha), elles occupent 15 % de la surface agricole utile, à quasi égalité avec la vigne. Ces cultures sont principalement orientées sur le blé dur (43 500 ha).
Le mot « blé » est un terme générique. Il est très riche en gluten et utilisé pour produire les semoules et les pâtes alimentaires.
Les pâtes dans la gastronomie provençale et niçoise.
Certes, les pâtes sont l’apanage de nos cousins italiens. Mais dans notre région, elles sont également très présentes dans notre cuisine : spaghettis au pistou, aux légumes, cannellonis au brousse, raviolis niçois, gnocchis au pistou rouge, soupe au pistou.
Sèches ou fraîches, elles sont de toutes les couleurs, mais les pâtes vertes sont une spécialité provençale. Le plus souvent, elles sont à base d’épinards ou de blettes. Elles proviennent des vallées de l’Ubaye et la Roya où elles font parties d’un mode de vie montagnard qui combine cueillette et autoconsommation.
Faisons un peu d’histoire…
En fait, les pâtes sèches auraient été introduites en Italie par les Arabes au IXe siècle, lorsqu’ils ont conquis la Sicile. La preuve de l’existence des pâtes, avant même la naissance de Marco Polo, est donnée par le géographe arabo-andalou Al-Idrisi qui, dans son « Livre de Roger », paru au XIIe siècle, évoque des fabriques de pâtes situées à Trabia, près de Palerme. Elles envahiront ensuite toute l’Italie par les voies commerciales.
En France, la marque Panzani est emblématique des pâtes et le groupe possède des unités de production et de recherche majeures en Provence ( Marseille, Vitrolles). Mais nous avons, dans notre région, de plus en plus de petits fabricants de pâtes Bio.