S’il y a bien une tradition en Provence, c’est celle des 13 desserts du repas de Noël.
Mais pourquoi 13 desserts? L’origine de cette tradition remonte en un temps où la Provence était composée essentiellement de familles rurales. L’hiver était long et rude, et il fallait montrer que les réserves, pour passer l’hiver, étaient là.
La maîtresse de maison rassemblait alors tout ce qui s’apparentait à un dessert, sans limitation de nombre, pour ce repas de fête. Au début du XXe siècle la population migre vers les villes. Plus question de stocker les denrées comme on le faisait dans les fermes, mais les traditions étaient tenaces. Le nombre des desserts fut donc limité et le chiffre treize s’imposa comme une évidence: Jésus et les douze apôtres.
C’est à Marseille que naissent au début du XXe siècle les 13 desserts de Noël. On prépare sa plus grande table, sur laquelle sont étalées 3 nappes (Les 3 personnes de la Trinité) et 3 bougies. A chaque extrémité on pose une assiette contenant le blé en herbe que l’on a mis à germer dans l’eau et le coton, le jour de la Sainte Barbe. On termine le repas par un verre de ratafia, et la famille part pour la messe de minuit.
Il n’y a pas de liste officielle pour ces 13 desserts, ni d’interdit. On met ce que l’on a, mais on retrouve certaines constantes perdurent:
Les mendiants: Ce sont les fruits secs (noix, amandes, noisettes et figues séchées) leurs couleurs sombres rappellent celle des robes des ordres mendiants. Les dattes représentant les rois mages.
Les fruits de saison: Pommes, poires, mandarines et oranges.
Puis viennent les préparations ‘ maison ‘, tel que oreillettes, nougat noir ou blanc, pâtes de fruits, fruits confits, calissons.
N’oublions pas de réserver une place particulière à la fameuse ‘Pompe à huile‘, délicieux pain brioché avec de l’huile d’olive et parfumé d’eau de fleur d’oranger.