On la croit provençale depuis toujours, mais cette brioche d’origine espagnole a été importée à Oran par la communauté juive.
Ce sont les rapatriés d’Algérie qui l’ont ramenée dans leurs bagages dans les années 1960. Si on la dégustait autrefois à Pâques, on la trouve désormais toute l’année.
Pour le levain : 15 g de levure fraîche, 75 cl d’eau tiède, 50 g de farine.
Pour la pâte : 2 c.a.c de graines d’anis, 500 g de farine, 150 g de sucre en poudre, 5 g de sel fin, 2 œufs, 6 cl d’huile d’arachide, le zeste d’une orange, 2 c.a.s de rhum, 2 c.a.s de fleur d’oranger.
Pour la décoration : 1 jaune d’œuf, sucre en grain.
Faites dissoudre la levure dans l’eau tiède. Ajoutez la farine et mélangez. Recouvrir la préparation d’un torchon et laissez reposer 1 heure : le mélange doit faire des bulles. Pendant ce temps, faites infuser les graines d’anis dans 10 cl d’eau bouillante pendant 5 mn.
Mélangez la farine, le sucre et le sel. Creuser un puits. Dans un saladier à part, battez les œufs avec l’huile, le zeste d’orange, le rhum et la fleur d’oranger et l’infusion d’anis. Versez cette préparation dans la farine et mélangez. Pétrissez la pâte pendant 10 mn. Couvrez d’un torchon et laissez la pâte lever pendant 1 h30 à 2h : elle doit doubler de volume.
Enfoncez votre poing dans la pâte pour en chasser l’air et pétrissez pendant 1 à 2 mn.
Beurrez un grand moule à brioche. Déposez-y la pâte. Couvrez et laissez lever pendant encore 45 mn.
Préchauffez votre four à 180°. A l’aide d’un couteau, fendez le dessus de la mouna en formant une croix. Badigeonnez de jaune d’œuf et saupoudrez de sucre en grain. Enfournez pour 45 mn de cuisson. Si elle dore trop vite, couvrez la brioche de papier aluminium.
La mouna se conserve 4 à 5 jours emballée dans un sac en papier, en bas du réfrigérateur.